L'exposition d'Art & Language se termine le 16 octobre alors profitez des derniers jours, elle vaut vraiment le détour.
Le titre "Brouillages/Blurrings" est remarquable. il peut paraître banal, proche de "la constance du visible" (héhé) mais il est très complexe... il me donne mal à la tête : deux phénomènes où la réception des messages est perturbée : flou=optique et brouillage=physique, mais ils ont tous les deux un sens figuré qui les rend interchangeables.
Ces travaux sur papier partent du cortex frontal... Ils semblent dévoiler des règles inconnues gouvernant les images et les mots. Un dictionnaire est codifié par des schémas dessinés sur des pages de textes où se dévoilent une récurrence de chiffres, correspondant à des mots, traversant l'ouvrage. Le catalogue de mots révèle une logique, un sens, tel un manuscrit d'alchimiste enfin déchiffré. C'est à la fois extrêmement sérieux et en même temps complètement loufoque.
Des collages de textes recouverts de lignes de couleurs énigmatiques, motifs vernaculaires naïfs ou dessins au stylo quand on s'ennuie au téléphone, qui, quand on s'éloigne, vous disent "hello". Le "bush" (la touffe) de l'Origine du Monde de Courbet, décliné en études comparatives.
Des pages, des feuilles, des meubles remplies d'équations de mots, de chiffres, de lignes, tous les matériaux de l'inventeur et le résultat, la solution : John Wayne, le dico, "bonjour"... Le décalage est amusant et permet aussi de bousculer notre "structuralisme d'Etat".
Je trouve que le travail d'Art & Language est la manière la plus poétique de faire de l'art sémiologique ou de l'art des concepts. Il donne un bon coup de fouet à tous ces artistes qui pense que toute l'oeuvre tient dans l'idée. Leur créativité se révèle dans la procédure même de démonstration de leurs concepts. Quelle partie de plaisir que d'observer leur laboratoire du langage.
Le titre "Brouillages/Blurrings" est remarquable. il peut paraître banal, proche de "la constance du visible" (héhé) mais il est très complexe... il me donne mal à la tête : deux phénomènes où la réception des messages est perturbée : flou=optique et brouillage=physique, mais ils ont tous les deux un sens figuré qui les rend interchangeables.
Ces travaux sur papier partent du cortex frontal... Ils semblent dévoiler des règles inconnues gouvernant les images et les mots. Un dictionnaire est codifié par des schémas dessinés sur des pages de textes où se dévoilent une récurrence de chiffres, correspondant à des mots, traversant l'ouvrage. Le catalogue de mots révèle une logique, un sens, tel un manuscrit d'alchimiste enfin déchiffré. C'est à la fois extrêmement sérieux et en même temps complètement loufoque.
Des collages de textes recouverts de lignes de couleurs énigmatiques, motifs vernaculaires naïfs ou dessins au stylo quand on s'ennuie au téléphone, qui, quand on s'éloigne, vous disent "hello". Le "bush" (la touffe) de l'Origine du Monde de Courbet, décliné en études comparatives.
Des pages, des feuilles, des meubles remplies d'équations de mots, de chiffres, de lignes, tous les matériaux de l'inventeur et le résultat, la solution : John Wayne, le dico, "bonjour"... Le décalage est amusant et permet aussi de bousculer notre "structuralisme d'Etat".
Je trouve que le travail d'Art & Language est la manière la plus poétique de faire de l'art sémiologique ou de l'art des concepts. Il donne un bon coup de fouet à tous ces artistes qui pense que toute l'oeuvre tient dans l'idée. Leur créativité se révèle dans la procédure même de démonstration de leurs concepts. Quelle partie de plaisir que d'observer leur laboratoire du langage.
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