27.12.11

Abdelkrim et la guerre du Rif


Parce qu'on ne parle pas assez de la guerre du Rif

12.12.11

Démocratie

"(...) il est possible de retrouver, derrière les tièdes amours d'hier et les déchaînements haineux d'aujourd'hui, la puissance subversive toujours neuve et toujours menacée de l'idée démocratique".

Résumé, La Haine de la démocratie, Jacques Rancière

26.11.11

L'univers visuel des Talking Heads


sur scène


et l'un des rares video clips ("raw" au possible)

14.11.11

Eyeball Massage, Pipilotti Rist, Hayward Gallery











 Administrating Eternity, 2011


Lobe of The Lung, 2009


9.8.11

Monsieur L'ambassadeur

Francis Alÿs, The Ambassador, 2001

2.8.11

L'incroyable scène du ballet



Red Shoes de Michael Powell et Emeric Pressburger (1948)
http://youtu.be/BksDeYMlbMo

Just plain and simple relevance

"I haven't finished with my exposition and definition of Modernism. The most essential part of it comes, finally, now. Modernism has to be understood as a holding operation, a continuing endeavor to maintain aesthetic standards in the face of threats -- not just as a reaction against romanticism. As the response, in effect, to an ongoing emergency. Artists in all times, despite some appearances to the contrary, have sought aesthetic excellence. What singles Modernism out and gives it its place and identity more than anything else is its response to a heightened sense of threats to aesthetic value: threats from the social and material ambience, from the temper of the times, all conveyed through the demands of a new and open cultural market, middlebrow demands. Modernism dates from the time, in the mid-nineteenth century, when that market became not only established -- it had been there long before -- but entrenched and dominant, without significant competition.

So I come at last to what I offer as an embracing and perdurable definition of Modernism: that it consists in the continuing endeavor to stem the decline of aesthetic standards threatened by the relative democratization of culture under industrialism; that the overriding and innermost logic of Modernism is to maintain the levels of the past in the face of an opposition that hadn't been present in the past. Thus the whole enterprise of Modernism, for all its outward aspects, can be seen as backward-looking. That seems paradoxical, but reality is shot through with paradox, is practically constituted by it."

Clement Greenberg, Modern and Postmodern, 1979

Adaptability


Franz West, Lisa de Cohen with Adaptive, Vienna,
1983, Wood, papiermache, and wall paint. 8 5/8” x 14 1/8” x 37 1/2”.
Photo: Rudolf Polansky. Courtesy Archiv Franz West.

Franz Erhard Walther, Connection (Head), number 31 from 1.Werksatz,
1967, coton


26.7.11

"Quête de l'ordre" - Ethos de la lutte armée - Industrialisation de la mort



"Pour Max Weber, toutes ces formes de rationalisation de la vie institutionnelle, initialement issues d'une source militaire, devaient déboucher sur une société dont les normes de fraternité, d'autorité et d'agression étaient également de caractère militaire, quand bien même les civils n'avaient sans doute pas conscience de penser comme des soldats. Observateur des temps modernes, Weber redoutait ce qui devait effectivement se produire : un XXe siècle dominé par l'éthos de la lutte armée. En tant que spécialiste d'économie politique, il lui semblait que l'armée était un modèle de modernité plus conséquent que le marché."

Richard Sennett, La culture du nouveau capitalisme, 2006

19.7.11

Céline et Julie vont en bateau



'Un boa con qui m'adorait quoi'

17.7.11

Golden Eighties de Chantal Akerman


'Robert Camembert Tout Vert...
Lili Mimi Pipi'

12.7.11

Régression caïrote

Un jour au Caire,
un dromadaire
entra chez un libraire
et prit une grammaire.
C'est pas vrai, ça fait rien,
ça sera vrai demain
Ce dromadaire
savait tout faire,
multiplier, soustraire,
et même le contraire.
C'est pas vrai, ça fait
rien,
ça sera vrai demain.
Il savait braire,
ou bien se taire,
et versait un salaire
à son vétérinaire.
C'est pas vrai, ça fait
rien,
ça sera vrai demain.
Pour se distraire,
Monsieur le Maire
en fit son secrétaire
dans toutes ses affaires.
C'est pas vrai, ça fait
rien,
ça sera vrai demain.
Ce dromadaire
est légéndaire
chez tous les antiquaires
de la ville du Caire
C'est pas vrai, ça fait rien
ça sera vrai demain
ou à la Saint Glin-Glin

Le dromadaire
Paul Savatier
(Cours élémentaire)

4.7.11

Jeff Wall, Fassbinder et Cézanne

"... Dans la première salle, The Destroyed Room (1978) (...) en face est diffusée la vidéo de Rainer Werner Fassbinder, Les larmes amères de Petra von Kant (...). (Jeff Wall) aurait confié que son cinéma lui procurait une émotion égale à celle d'une peinture de Cézanne".
Jeff Wall, The Crooked Path à Bozar, Bruxelles (JdA, 24 juin/7 juillet)


16.6.11

L'esprit de la ruche

"L'esprit de la ruche', où est-il, en qui s'incarne-t-il? Il n'est pas semblable à l'instinct particulier de l'oiseau, qui sait bâtir son nid avec adresse et chercher d'autres cieux quand le jour de l'émigration reparaît. il n'est pas davantage une sorte d'habitude machinale de l'espèce, qui ne demande aveuglément qu'à vivre et se heurte à tous les angles du hasard sitôt qu'une circonstance imprévue dérange la série des phénomènes accoutumés. Au contraire, il suit pas à pas les circonstances toutes-puissantes, comme un esclave intelligent et preste, qui sait tirer parti des ordres les plus dangereux de son maître."


Maurice Maeterlinck, La vie des abeilles, 1901

13.6.11

Un doigt dans le...

Francesco Clemente. Two Painters, 1980.
Tempera on handmade paper, joined by cotton strips. Collection Hermes Trust.

10.6.11

Langage corsé

Interview d'Olivier Kaeppelin dans Mediapart, Extraits :


Quand votre projet a-t-il été contrarié?
Au début tout se passe très bien, les équipes sont heureuses du nouveau projet. Sauf Mark Alizart, l'ancien directeur adjoint, qui s'occupait surtout du mécénat. Il refusait l'idée qu'on puisse regarder sérieusement, en y consacrant du temps, ce que nécessite l'art. Il semblait estimer qu'à partir de quarante ou de cinquante ans, bien des créateurs sont destinés à la poubelle. Quand il a rejoint le cabinet de Frédéric Mitterrand au ministère de la culture, tout a commencé à se gâter: une pléiade de coups tordus, dont je vous passe les détails.

Que vous reprochait-on ?
C'est difficile à savoir, dans la mesure où Mark Alizart est un adepte du double langage: il n'a jamais cessé d'être élogieux à mon égard quand il était face à moi. Voilà des gens qui vivent au sein du quadrige que j'ai évoqué, qui profitent de ce système confortable et qui entendent faire du Palais de Tokyo une succursale du marché international de l'art contemporain régenté par l'argent spéculatif. L' «art international» que défendent Mark Alizart et Marc-Olivier Wahler s'apparente à un art d'aérogare, transparent, avec les mêmes codes. L'inverse du cosmopolitisme que je défends. Ce sont des gens qui n'ont pas de création et qui veulent exister avec la création des autres, qui vont usurper une sorte de symbolique de la création, s'arroger ses honneurs et son potentiel sémiologique.
C'est devenu une habitude: les lieux d'exposition ne sont plus là pour proposer des œuvres à la connaissance du plus grand nombre, mais pour rassembler une sorte de classe intermédiaire, qui se reproduit, telle une illustration parfaite des travaux de Pierre Bourdieu...
Des prédateurs ­– et non plus des passeurs – arrachent le pouvoir symbolique aux artistes, qu'ils utilisent, comme de simples mots dans leurs phrases. Un tel arrivisme établit facilement le contact avec le monde de l'argent, en un drainage assez confus...

Qu'entendez-vous par «de simples mots dans leurs phrases»?
Je me souviens d'un curateur, assez lié à tout cela, qui me dit en regardant une œuvre: non, on ne pourra pas en faire une exposition personnelle, mais ça fera un mot dans la phrase. Je m'oppose totalement à une telle vision, qui signe la perte de pouvoir de l'artiste. Je suis contre la prise du pouvoir par les intermédiaires. Il faut remettre la démarche de l'artiste au centre.

Comment quelqu'un d'aussi aguerri que vous aux arcanes de la politique culturelle, a-t-il pu prêter le flanc aux sarko-boys?
J'espère être un poète ouvert à l'expérience de la surprise, mais je suis aussi un joueur d'échecs. Dans une partie d'échecs, après avoir tenté une série de coups, vous vous rendez compte que les derniers possibles se limitent de plus en plus. Alors il faut sacrifier une pièce, pour amener l'autre dans votre jeu et sauvegarder une chance de l'emporter. Cette pièce, c'était moi. Même s'il me fallait partir, je voulais que le projet l'emporte et se maintienne. En m'éclipsant, après la redéfinition à néant de mon rôle, j'ai rendu possible cette mobilisation autour du projet mis en œuvre.
J'ai donc décidé de faire savoir que si j'étais resté là, c'eût été au prix de la réussite de tous ces gens avec leurs vieilles idées mercantiles des années 1990, avec leur «branchitude» creuse et artificielle.

Que s'est-il passé ensuite?
J'ai reçu un appel d'Alain Fleischer, choqué au point d'écrire une lettre à qui de droit, c'est-à-dire, dans son esprit, au président de la République. Et cette protestation est devenue point de convergences: des théoriciens comme des artistes, des professeurs comme des critiques, des jeunes et des moins jeunes, qui n'avaient rien à voir les uns avec les autres; tout le contraire d'une caste... Et le nombre de signataires de cette pétition de soutien à mon endroit ne cesse de croître.

Avez-vous rencontré Frédéric Mitterrand et que vous a-t-il dit?
Je l'ai rencontré et il n'avait rien à dire. Il était emmuré dans un étrange mutisme. Il approuvait tout ce que je lui disais, mais ne donnait aucune suite.

7.6.11

Parcours dans la villa









Dream Villa (2009) // Dayanita Singh 

6.6.11

impasse du Maroc, Paris 19e arr.

"Le simoun, vent très chaud, se lève par bourrasques au sud du Maroc saharien. Il y produit des tourbillons compacts, brûlants, coupants, assourdissants, qui masquent le soleil et gercent le Bédouin. Le simoun reconstruit le désert, exproprie les dunes, rhabille les oasis, le sable éparpillé va s'introduire profondément partout jusque sous l'ongle du Bédouin, dans le turban du Touareg et l'anus de son dromadaire".

Nous trois, Jean Echenoz, 1992

California dreaming II

Henry Wessel, Waikiki no. 1, 1979

Henry Wessel, Waikiki No. 11, 1978

Henry Wessel, Bolinas, California, 1973

California dreaming I

Larry Sultan, Paris on my Parents' Bed, 2008